LE TÉMOIGNAGE DE DOMINIQUE CLÉMENT, ORNITHOLOGUE

Ce lieu est un spot important d’observation de la migration des oiseaux au printemps et à l’automne. C’est également un point de vue exceptionnel pour embrasser le vaste paysage de la Narbonnaise. Pour comprendre l’évolution de ces lagunes, des paysages, des migrations.

Le sommet de la Couleuvre, haut-lieu de migration des oiseaux ?

La table d’orientation de la Couleuvre est un très bon « spot » d’observation des oiseaux migrateurs au printemps et à l’automne. En effet, depuis ce point de vue, nous avons une vue sur les étangs et jusqu’à Port-la-Nouvelle. La seule condition pour les observer est qu’il y ait le Cers (vent de nord-est) souffle. Il les maintient sur le massif de la Clape et leur permet donc de voler au-dessus de la terre et non de l’eau.

Observe t’on les mêmes types d‘espèces à l’automne et au printemps ?

En fonction des périodes, il y a des espèces ciblées comme les cigognes ou les grandes migrations de bondrées apivores ou de milan noir. Parfois, au printemps, il est possible d’observer les guêpiers, qui lorsque le Cers souffle fort, passent au ras de la végétation. Fin octobre, en deux jours d’observation, ont été recensées plus de 5000 grues qui partaient vers le sud !

Les nouvelles technologies permettent-elles de tracer les oiseaux migrateurs ?

Les nouvelles technologies permettent aux ornithologues de connaître un petit peu mieux les oiseaux migrateurs, notamment garce au suivi en vol, à la surveillance non intrusive et tout ça grâce au drone.